Français : Les Arts Florissants ont conquis depuis les années 1980 les plateaux lyriques et les salles de concert avec leur approche expressive et dramatique. Ce sont surtout leurs interprétations d'opéras de Lully, Rameau et Haendel qui ont remporté tous les suffrages. L'ensemble de William Christie s'est également révélé une pépinière de nouveaux talents, puisque Marc Minkowski, Christophe Rousset et Hervé Niquet - entre autres - y ont appris les ficelles du métier. Depuis le tournant de ce siècle, l'œuvre de Monteverdi fait également son apparition dans leur répertoire, à commencer par les opéras, et à présent avec l'impressionnant Septième Livre de Madrigaux. C'est un choix logique pour Paul Agnew. En effet, ce livre donne l'impression d'être une collection de scènes disparates, de moments tirés de plusieurs drames amoureux sur lesquels il vous est permis de poser un regard furtif, une succession de mini-opéras regorgeant de chants séducteurs. Agnew opte pour une approche théâtrale dans cette production. Il divise les instruments en deux groupes et laisse les chanteurs évoluer sur scène. L'éclairage subtil et l'expression théâtrale contribuent à une expérience optimale de cette musique à la riche teneur dramatique. Vous entendez et voyez trente duos, trios, scènes dramatiques et chants récitatifs composant ensemble le Septième Livre de Madrigaux. C'est l'occasion rêvée d'entendre cette œuvre clé de Monteverdi au cours d'un seul et même concert.